Les 10 lieux les plus hantés de Normandie

La Normandie regorge de paysages à la diversité exceptionnelle et à la beauté singulière, c’est aussi un lieu fait de légendes et de mystères comme je les aime, partons ensemble à la découverte de dix de ces lieux mystérieux.

1 Le Château des Noyers – Le Tourneur

D’étranges phénomènes se seraient en effet déroulés au château des Noyers, sur la commune du Tourneur, au nord de Vire, et ce dès le XIXe siècle. Des histoires à glacer le sang. Deux documents portant sur les années 1875-1876 en relatent le déroulement effrayant. Des manuscrits de Célina Desbissons, l’arrière-arrière grand-mère de Didier Duchemin, l’actuel maire du village.

Les faits sont relatés dans le livre  » Un château hanté du calvados  » par Camille Flammarion.
Et dans celui de Désiré Laberte,  » Maisons hantées en Normandie « .
Certains parlent même du château le plus hanté de France.
En plus des phénomènes de hantise à l’intérieur du château, un autre récit vient se greffer : celui de la Demoiselle de Noyers. La légende raconte que cette femme serait morte de vanité bien avant la Révolution. Le soir, elle errerait dans la maison et le parc du château, vêtue de noire.
La propriété est privée, cependant des événements nocturne y sont organisés chaque année par la commune, ce qui suscite l’intérêt des amateurs de parapsychologie.

2 La Maison Hantée – Lisieux 

Voici l’histoire de la famille Dupret. En Normandie, à quelques kilomètres de Lisieux se sont déroulés il y a plusieurs années des évènements très étranges. Dans une maison presque neuve, M. et Mme Dupret vivaient une vie paisible et calme sans aucuns problèmes jusqu’à un beau jour.

Les premiers phénomènes

Tout a commencé un dimanche d’automne, un dimanche comme les autres. La nuit vient de tomber sur la campagne Normande, la maison des Dupret est complètement isolée du reste de la ville. Dehors il fait très froid et les Dupret savourent dans le calme leur nouveau confort.

Après quelques minutes d’être passé à table, les Dupret entendent un gros cognement venant de la porte d’entrée. Surpris et n’attendant aucune visite ce soir, madame Dupret se charge d’aller ouvrir la porte à cet invité tardif. Arrivée sur place, elle découvre que personne ne se tient devant la porte d’entrée. Elle trouve cet évènement surprenant et pour cause, afin de se rendre à leur maison un long jardin et a traversé ainsi qu’un portail verrouillé.

Par la suite des bruits de vaisselle ont retenti dans la cuisine. Les deux époux, affolés, se rendent dans la pièce afin de constater les dégâts. Mais c’est avec surprise qu’ils découvrent une vaisselle propre, n’ayant subie aucun dégât.

Préoccupés par les évènements qui viennent de se produire, les Dupret décide tout de fois d’aller se coucher. Seulement quelques minutes après, des pas venant directement du grenier sont font entendre. Des pas lourds et traînant d’une personne se glissant sur un pencher en bois… Très vite, les meubles bougent, des coups résonnent, des fruits et légumes volent dans la maison. Un témoin raconte avoir aussi vécu un phénomène dans la maison des Dupret un contenant en verre fermé posé sur la table avec des clous en lévitation.

Le nom de la famille a été modifié, pour l’émission Mystères diffusée à la télévision sur TF1 entre le 8 juillet 1992 et le 27 mai 1994 et présentée par Alexandre Baloud.

3 Un cas de Poltergeist – Le Havre

Un cas de hantise est bien connu des Havrais versant dans les histoires insolites : un restaurant du quartier Danton aurait été le théâtre de phénomènes étranges dans les années 1970. Un célèbre ouvrage de René Le Tenneur, Magie, sorcellerie et fantastique en Normandie. Des premiers hommes à nos jours, rapporte le récit d’un cas d’esprit frappeur (traduction française de l’allemand Poltergeist, terme bien connu grâce au film éponyme de Tobe Hooper) qui aurait hanté un restaurant du quartier Danton. Dans les années 70, ce café-restaurant aurait été bouleversé par des phénomènes inexpliqués qui se produisaient dans les lieux…

Couverts et verres volaient

Le Tenneur rapporte dans ses écrits que les « assiettes, vitres et verres se brisaient spontanément ». De même, phénomène on ne peut plus impressionnant : les fourchettes quittaient les tables, volant dans la salle de restaurant et risquant de blesser quelqu’un. Les bouteilles, paraît-il, se promenaient au plafond et les objets se projetaient contre les murs ou passaient à travers les vitres. Pour couronner le tout, trois départs d’incendie auraient eu lieu dans la cuisine, sans raisons apparentes. Les phénomènes auraient débuté avec l’arrivée d’un ouvrier anglais, Harold, venu effectuer des travaux de peinture avec son fils de 14 ans.

Un adolescent à l’origine des manifestations

Ce serait ce jeune adolescent qui aurait été le support à la manifestation : un cas de poltergeist classique où les adolescents jouent souvent un rôle. Une fois le garçonnet éloigné, tout rentra dans l’ordre et les étranges vols de couverts et bris de verres ne se reproduisirent pas. Alors que ces événements avaient effrayé la clientèle et que cette histoire de hantise contribuait à la mauvaise réputation de l’établissement, Harold, acteur malgré lui de ces étranges phénomènes générés par sa progéniture, s’étonna de la réaction des Français face au surnaturel : « C’est curieux, ici, les gens se sauvent. Chez nous, en pareil cas, ils auraient fait la queue devant la porte. » Est-ce là la trace d’un héritage so british qui a fait des histoires de fantômes un élément patrimonial ? Peut-être, mais au Havre, ce lieu reste non identifié :  détruit aujourd’hui, il aurait été situé en face du café Le Parloir. Info ou intox ? Le récit demeure et perdure au-delà du temps, signe de la mémoire des murs ?

4 Le Manoir des Brumes – Bouchevilliers

Les origines du lieu :

Situé à quelques kilomètres de Bouchevilliers, commune française du département de L’Eure, en région Normandie, le Manoir des Brumes était une ancienne commanderie de l’ordre des Templiers.

L’histoire du lieu et de ses habitants :

A l’époque des Templiers, le manoir de Sainte Genevière appartenait à un seigneur dépendant du Comté de Chaumont et sous la juridiction du Parlement de Paris. Du 13ème au 18ème siècle, ce manoir aura été le fief de 3 grandes familles normandes originaires de Bouchevilliers, Guisancourt et Roncherolles, qui durant 5 siècles auront défendu cette contrée et ses environs de leurs ennemis, avant de tomber aux mains de différentes personnes, dont Armand Jean François de Lescalopier (1742-1814), conseiller du roi et seigneur des Neuf Moulins.

Ce sont hélas les rares éléments historiques que j’ai pu trouvé sur ce lieu, mais nous allons vite remarqué que ce manoir majestueux et aux apparences de conte de fées, ne mérite pas le surnom de « Manoir des Brumes » par le simple fruit du hasard.

Premiers faits étranges :

Selon le témoignage des habitants des environs de Bouchevilliers, le manoir aurait la réputation d’être un endroit maudit où la magie noire aurait eu sa place depuis de nombreuses années. En effet, plusieurs propriétaires se sont succéder et n’auront pas eu la chance de rester très longtemps dans cette demeure. Tous auront été victimes de faillites, décès, de problèmes de santé, et ce quelque soit leur milieu, cultivateurs de vignes comme simples habitants de la vile, cette vieille demeure semble rejeté toute présence humaine.

Et ce n’est pas tout, il se murmure que les phénomènes spectrales ont lieu surtout la nuit, lorsque les brumes montent de la rivière et commencent à assombrir le ciel. Ces manifestations seraient essentiellement auditives et visuelles. On a rapporté entendre des coups et de sons de cloches venus de nulle part, à l’intérieur du manoir. Il y a également un souffle glacial qui émanerait de certains murs, notamment ceux jouxtant l’escalier de la grande salle menant au premier étage. Pour ce qui est de l’extérieur du manoir, se serait surtout dans la partie nord qu’un cercueil fantôme ressemblant à un sarcophage égyptien aurait été aperçu.

Mais ce qui est le plus surprenant, c’est que ces phénomènes paranormaux seraient également en action en plein jour. Effectivement, plusieurs témoins auraient vu les silhouettes de 3 moines faisant leur procession des rives de l’Epte jusqu’à l’église, avant de disparaître dans les airs.

Il y a certainement d’autres témoignages et preuves confirmant l’activité paranormale de ce lieu, et je viens de vous décrire les principaux éléments qui ont été rapporté par différentes personnes. Pour ce qui est de mon analyse personnelle, je dirais que les apparitions fantomatiques des moines, le cercueil évoquant un sarcophage ainsi que les sons et coups de cloches, me font tout simplement pensé au mode de vie des Templiers, car rappelons le, que ce lieu a était à la base une commanderie de cette ordre. Un ordre qui aura duré de 1129 à 1312, avant d’être aboli par le pape Clément V (1264-1314) et le roi de France Philippe le Bel (1268-1314) pour calmer les hostilités entre la papauté et la royauté et pour punir l’ordre du Temple, de la perte de la Terre Sainte suite au siège de la ville de Saint-Jean d’Acre, en les accusant d’hérésie, et les faisant tous bruler sur le bucher. Jacques de Molay (né entre 1244 et 1249, et mort en 1314), avant prononcer dans les flammes du bucher, qu’il maudirait tous les descendants du roi et le pape Clément V pour sa trahison, la Malédiction des Templiers est donc née à partir de cet événement. Mais ceci est une autre histoire, et en revenant à nos moutons, voilà moi ce que je pense : suite aux exécutions atroces de ses hommes guerriers mais aussi de foi, leur âmes continuent d’errer dans ce manoir comme si la vie à cette époque continuait, ce qui revient à poser cette éternelle question, dont la réponse semble être de l’ordre de l’impossible : y-a-t-il une vie après la mort ? De plus, le fait que cette demeure ait refusé ses différents propriétaires d’y habiter, m’amène à poser une autre question : la malédiction des templiers prononcée par Jacques de Molay continuerait-elle de nos jours dans notre pays ?

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5 L’Abbaye de Fontaine-Guérard – Radepont

Les origines du lieu :

L’abbaye de Fontaine-Guérard est une abbaye cistercienne féminine située sur la commune de Radepont dans le département de l’Eure en Normandie.

L’histoire du lieu et de ses habitants :

Le site s’étend sur deux hectares et demi entre bois et Andelle dans laquelle l’édifice se reflète. Deux sources, dont les captages datent de l’époque gauloise, alimentent l’abbaye. Une eau connue par ses vertus guérisseuses pour les maladies de peau. « Il y a des énergies telluriques sur le site, il se passe quelque chose », confirme Olivier Monpoint qui aime partage sa passion pour les vieilles pierres avec le public.

Au début, simple prieuré de bénédictines dépendant du diocèse de Rouen, cette petite communauté de religieuses s’établit dans cette vallée vers 1184, par le comte Amaury de Meulan, sur la demande du comte Robert de Leicester, dit « aux blanches mains », lors de l’avènement du roi Richard Cœur de Lion. En 1207 le monastère se rattache à l’ordre de Cîteaux dont les règles austères attirent à l’épo­que de nombreuses vocations. Cet ordre religieux prônait un retour aux sources de la vraie foi sans dorure ni ostentation.

Premiers faits étranges :

L’abbaye est aussi un lieu de légende: Raoul et Mathilde, les célèbres amants de la Légende des Deux Amants y sont enterrés et représentés par le pin et le marronnier dont les branches s’entrelacent en souvenir de leur éternel amour.

Mais l’abbaye, c’est aussi une histoire chargée et des faits insolites qui contribuent à auréoler le lieu de mystères… Certains assurent même avoir ressenti une ou plusieurs « présences ».

Lors d’une soirée à laquelle j’ai assistée, un des participants a été totalement désorienté dans la grande salle, j’ai moi-même fait une expérience toute particulière dans le cellier  » La peur d’être suivie ou observée ». (l’auteur)

«Quand j’ai vu l’annonce immobilière pour la vente de l’abbaye je n’ai pris qu’une heure et demie avant de décider de l’acheter». «Et je ne le regrette pas!» Assure son propriétaire Olivier Monpoint.
Loin des critères modernes du confort actuel (pas de cuisine traiteur ni d’espace nurserie, toilettes écologiques, eau provenant de la source), l’abbaye est un lieu authentique et préservé qui vous plongera au cœur du Moyen-Âge.

6 L’Abbaye de Mortemer – Lisors

Les origines du lieu :

L’abbaye Notre-Dame de Mortemer est une ancienne abbaye d’hommes cistercienne fondée en 1134 par le roi Henri Beauclerc entre Lyons-la-Forêt et Lisors dans l’Eure. Elle fut la première abbaye cistercienne de Normandie.

L’histoire du lieu et de ses habitants :

La plupart des bâtiments d’origine datant des XIIe et XIIIe siècles sont à l’état de ruine et ont fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques en date du 20 décembre 1966. Le grand logis est une bâtisse du XVIIe siècle en bon état qui abrite le musée de l’abbaye.

Son histoire est bien renseignée par une chronique dans un cartulaire rédigé sous l’abbatiat de Guillaume Tholomée à la fin du XIIe siècle qui relate la vie des abbés jusqu’en 1205 et qui renseigne également sur les circonstances de la fondation de l’abbaye et de la construction du monastère.

Robert de Candos, châtelain de Gisors, fonde en 1130 le monastère de Beaumont-le-Perreux (canton de Gisors), sur l’instigation et avec l’aide de Guillaume, abbé du Pin (Vienne), suivant les coutumes de l’ordre de Cîteaux, mais sans affiliation à cet ordre. L’abbé Alexandre se retire en 1134 avec sa communauté dans le site de l’abbaye de Mortemer, près d’un étang. Henri Ier Beauclerc d’Angleterre fait construire les premiers bâtiments et donne à l’abbaye une terre dans la lande de Beauficel pour y construire une grange.

En 1137 l’archevêque de Rouen affilie l’abbaye à l’ordre de Cîteaux, sous la dépendance de l’abbaye d’Ourscamp qui nomme désormais les abbés de Mortemer. Le roi Étienne (1135-1153) et l’impératrice Mathilde lui donnent un ermitage à Bosquentin.

Enguerran de Vascœuil fait édifier une infirmerie, une maison des convers, un dortoir et un réfectoire. Froger, commence le cloitre qu’il achève sur trois côtés et fait construire la chapelle de l’infirmerie dédiée à saint jean d’évangéliste. L’impératrice Mathilde fait construire « deux hôtelleries de grande capacité ». Geoffroy de La Chaussée abbé de 1164 à 1174, fait construire un mur autour de l’abbaye.

La construction de l’église s’étale sur plusieurs années entre 1154 et 1200. Sa construction commence sous l’abbatiat d’Étienne (1154-1163). Henri II, roi d’Angleterre et sa mère Mathilde entreprennent la construction de l’église.

Premiers faits étranges :

Plusieurs légendes sont actuellement attachées à l’abbaye qui s’est vu attribuer le titre « d’abbaye la plus hantée de France ». Un exorcisme s’y serait déroulé en 1921 et un ouvrier agricole aurait été terrorisé par des bruits nocturnes dans les années 1960.

À partir de 1985, date de la création du musée des légendes et fantômes dans les sous-sols de l’abbaye, surgissent plusieurs légendes : apparition d’une dame blanche qui serait le spectre de Mathilde l’Emperesse, rencontre d’un métayer avec une garache qui était sa propre femme, présence d’un goublin prenant l’apparence d’un chat, apparition dans les forêts des alentours des fantômes des quatre moines massacrés pendant la Révolution et propriétés matrimoniales attribuées à l’ancien lavabo des moines, rebaptisé « fontaine des Célibataires ».

Bien que ces légendes, publiées dans un petit ouvrage en 1986, soient largement reprises dans des ouvrages récents sur les fantômes, dans les blogs consacrés au paranormal, voire dans des émissions de télévision, on n’en trouve aucune trace antérieure à la mise en avant de la hantise du site par ses propriétaires à partir de 1985.

L’abbaye de Mortemer fut au cœur de l’actualité paranormale dans les années 1990, lorsqu’une journaliste du nom de Muriel Motte prétendit avoir photographié, à plusieurs reprises, un spectre hantant les ruines la nuit. En octobre 2011, une équipe de l’émission de télévision RIP démystifie le cliché en démontrant qu’il ne s’agit que d’un effet de paréidolie des restes du transept de l’abbatiale, éclairé par un projecteur.

7 La Pharmacie Gourlin Ensorcelée – Saint-Georges-du-Vièvre

En décembre 1929 et janvier 1930, des faits pour le moins étranges, voire surnaturels, se seraient déroulés à la pharmacie de Saint-Georges-du-Vièvre, entre Bernay et Pont-Audemer. Objets divers et bocaux qui volent dans l’officine, caisses qui s’ouvrent seules : autant d’événements inexplicables qui pourraient prêter au doute, à la peur ou au sourire, selon les convictions de chacun. Mais pour ce qui est du doute, toujours légitime en pareil cas, les nombreux témoignages et l’enquête de gendarmerie de l’époque donnent un certain crédit à cette histoire de… pharmacie ensorcelée.

Faits anormaux

Le 29 janvier 1930, les gendarmes à pied Marcel Dumortier, Paul Martin et Marcel Luickx entendent une déposition peu banale, celle d’Aimé Gourlin, pharmacien de 58 ans installé à Saint-Georges-du-Vièvre. Ce dernier témoigne que « des faits anormaux se sont passés chez moi du 10 au 28 décembre 1929, ayant recommencé le 3 janvier après une trêve de six jours ». Parmi ces faits, «un tuyau de poêle qui tombe par trois fois sans raison, des boites de pastilles et de cachets qui sont tombées devant la bonne quand elle sortait de la salle, et plusieurs fois ensuite, deux bocaux tombés à une demi-heure d’intervalle, puis cinq ou six bocaux encore tombés au cours de la journée ». La liste s’allonge, toujours plus étonnante : « Un bocal contenant 2kg de naphtaline a contourné un meuble pour venir se briser à 2 ou 3 mètres du point où il aurait dû normalement tomber. J’ai rangé des bocaux dans une caisse pour les préserver et j’ai posé dessus un sac de 5kg. Dans l’après-midi, le sac s’est soulevé pour laisser passer un bocal qui s’est cassé au milieu de la pièce. »

Suivent trois pages d’un témoignage édifiant.

La petite bonne

Dans ce petit bourg rural de 648 âmes, où les « sorciers » et « jeteurs de sort » ont encore pignon sur rue à cette époque, la gendarmerie, elle, s’efforce de recouper ses informations. Mais les témoignages concordent dans l’étrange et le surnaturel. Alphonse Lhermitte, menuisier de 55 ans, raconte la chute d’un mortier de 20 kg ; une couturière, Mme Deshayes, qui vient effectuer des travaux tous les jeudis dans la pharmacie, évoque « un placard s’ouvrant sans raison et des bocaux, mortiers tomber à terre » Une dizaine de témoignages similaires sont recensés.

Un sort jeté sur la bonne ?

Un point commun à tous ces événements est relevé : la petite bonne de 17 ans, Andrée Foutel, est, à chaque fois, dans une des pièces voisines de celle où les objets s’animent. Et quelques langues se délient. Il semblerait que la jeune bonne se soit attiré l’ire d’une autre jeune femme de 20 ans, la demoiselle S.B. qui, parait-il, aurait été vue lire un livre de magie noire… Un sort aurait-il été jeté sur Andrée Foutel afin de la discréditer auprès de son employeur ? C’est ce que la rumeur villageoise avance. Mais quand le pharmacien renvoie sa bonne, une chose est avérée, c’est que les phénomènes anormaux cessent aussitôt.

Et si tant de traces de témoignages ont été conservées, c’est que la jeune S.B. porta plainte pour diffamation, ce qui entraîna l’audition évoquée plus haut du pharmacien et des divers témoins. Finalement, l’affaire fut classée. Mlle S.B. retrouva sa bonne réputation et le pharmacien le calme dans son officine.

«Les anciens, ça les gênait, cette histoire »

Aimé Gourlin, le pharmacien, n’était pas le genre d’homme à croire au surnaturel, ce qui rend son témoignage d’autant plus singulier. « C’était un pharmacien, un homme de science pour l’époque, confie Étienne Leroux, arrière-petit-fils d’Aimé Gourlin, et actuel maire de Saint-Georges-du-Vièvre. Il ne croyait pas trop au surnaturel mais là, par la force des choses, il a été amené à se questionner. Et puis, il y a eu tous ces témoignages recueillis par la gendarmerie. On n’est pas dans le ouï-dire, même si c’est difficile à croire. » Dans la famille, cette histoire de bonne est restée : «Tant qu’elle était là, il y a eu des soucis, explique Étienne Leroux. C’était très certainement une histoire de jalousie entre bonnes. Mais dans la famille, cela n’a jamais été un grand débat. » plutôt un sujet de gêne. Également descendant du pharmacien, Thomas Gourlin se souvient avoir appris l’histoire alors qu’il avait 8 ou 9 ans : « Il y avait un document qui circulait dans la famille, écrit par le fils d’Aimé Gourlin, qui racontait cette histoire. Et ma grand-mère, qui était catholique, très croyante, m’avait dit qu’il ne fallait pas en parler, qu’il fallait oublier. On sentait bien que les anciens, ça les gênait, cette histoire. Étant gamin, ça m’avait quand même marqué.»
La pharmacie existe toujours aujourd’hui. Pascale Bailly en est la propriétaire depuis 1990. Et la pharmacienne le confirme : « Depuis que je suis ici, il ne s’est absolument rien passé d’anormal. »
D’un autre côté, si l’officine compte bien plusieurs employés, il n’y a pas de petite bonne dans ses rangs.
Autre information dans le livre de René Le Tenneur, Magie, sorcellerie et fantastique en Normandie.

8 Le Château de Beaurepaire – Martinvast

Les origines du lieu :

Reconstruit de 1579 à 1581, après sa totale destruction pendant la guerre de Cents Ans (1337 à 1453), le Château de Martinvast n’a gardé de l’époque médiévale que son donjon. Le Comte Alexandre Du Moncel, maréchal de camp et pair de France fut un véritable mécène pour la forteresse. Il le restaura de 182o à 1867 pour le rendre habitable. Il l’agrandit de 4 tours, il supprima les douves et assécha les marécages, et il transforma les jardins français en parcs anglais sur plus de 1oo hectares.

Le Comte y aménagea également un haras renommé, une exploitation agricole, qui fut l’une des plus moderne et importante de France, et qui employait une centaine de personnes. Au XVIIIe siècle, le gouvernement y créa une ferme-école accueillant une dizaine d’élèves par an.

En 1867, le château fut vendu au banquier de la famille royale de Prusse : le Baron Arthur De Schickler, qui le transforma en château gothique. Une galerie médiévale fut ajoutée et une aile du même style, reliant le donjon au reste de la bâtisse.En 1944, suite à un violent combat, une bombe incendiaire brûla la partie XVIe tandis qu’une bombe soufflante détruisit la moitié de l’aile néo-gothique (XIXe).

Après la guerre, la Comtesse Hubert De Pourtales, fille du Baron Arthur De Schickler, sépara des ruines la partie de l’aile néo-gothique encore intacte. Cependant, il fallut attendre l’acquisition de la demeure, en 1962, par son petit fils, l’actuel propriétaire, le Comte Christian De Pourtales, pour voir la résurrection de la bâtisse.

En 1967, le Comte entreprend la restauration de l’aile et c’est en 1995 qu’une galerie de liaison, destinée à relier cette aile avec la partie intacte du château, voit le jour.

Premiers faits étranges :

Le fantôme qui hanterait ces lieux depuis plus de 60 ans, serait celui d’une jeune fille que la rumeur populaire nommerait Sophie (information incertaine). Elle apparaîtrait toutes les nuits de la St Jean, en réclamant de l’huile. La St Jean célèbre le solstice d’été et elle est traditionnellement accompagnée de grands feux. Aux dires des habitants, il s’agirait d’une jeune femme morte dans des circonstances mystérieuses au château durant la seconde guerre mondiale.

Un homme hanterait plus brièvement les lieux. Malheureusement les archives ont brûlées durant l’incendie de 1944, et le propriétaire de l’époque est décédé quelques mois après la vente de la bâtisse…ce qui ne fait qu’épaissir le mystère.

Le Château de Martinvast est enregistré comme étant fermé, en revanche, c’est la « tristesse » qui prime, soupire le maire Jacky Marie, qui précise que « Le château est vide toute et déjà parti à Paris chez Sotheby’s ».

9 L’Eglise d’Incarville

Les origines du lieu :

Les premières mentions de cette église remonteraient à l’époque du 12ème siècle (en 1206, selon certaines sources).

L’histoire du lieu et de ses personnages :

Située à Incarville, dans le département de l’Eure en Haute-Normandie, l’église Saint-Pierre a subit de nombreux remaniements de construction entre le 16ème et le 17ème siècle, ce qui supposerait qu’elle aurait été détruite à de nombreuses reprises. En effet, l’ancien Clocher situé à l’extrémité Est de la nef, a été remplacé entre 1868 et 1875 par un clocher-porche.

De nombreux travaux de restauration ont également eu lieu à la même époque sous la direction de l’Abbaye de Fécamp.

Mais c’est surtout le presbytère de l’église qui a subit une importante rénovation, depuis sa destruction par un terrible orage et une grêle effroyable, le 9 juillet 1824, ravageant par la même occasion plusieurs habitations du village. Toutes les toitures faites pour la plupart d’entre elles en tuile et/ou en ardoises ont donc été réduites en miettes, et il faudra attendre pour le presbytère, de nombreuses années de combat menée par l’Abbé Georges de Mauray, pour que les travaux de reconstruction soit acceptés.

Ce n’est qu’à partir de 1836, qu’un nouveau bâtiment fut édifié et occupé jusqu’en en 1983, suite au départ du dernier occupant en date, résidant d’Incarville, le curé Jean-François Berjonneau.

Premiers faits étranges

Jusqu’ici, rien ne parait désigné le village d’Incarvllle, et notamment son église comme source d’hantise, si on s’en suit à ce que je vous ai décris plus haut dans mon précédent titre. Pourtant cette église, est belle et bien reconnue comme étant hantée par l’esprit bienveillant d’un ancien curé de la paroisse : l’Abbé Delamarre.

En effet, son corps serait enterré dans le cœur même de son église. Cette homme été tellement amoureux du village et de ses environs, qu’il se murmurerait selon certaines sources, que l’abbé viendrait les soirs respirer l’air de l’église, et que l’on entendrait au loin son souffle.

10 La Bataille Fantôme – Dieppe

Dieppe est connu pour ses plages, mais surtout pour les combats pendant la tentative de débarquement allié en 1942 ou l’opération Jubilée. Les Allemands sachant que quelque chose se préparait ils avaient demandé aux commandants des forces terrestres et cotières d’être vigilant. Environ 1500 combattants allemands attendaient avec anxiété le débarquement tant espéré de l’Europe occupé.

Cette attaque se réalisa, mais ce fut plus un exercice afin de voir comment allait réagir les soldats dans un environnement de combats sur une plage. Le résultat final fut un vrai carnage! Les Canadiens eurent le plus de perte. Étant donné que la force de frappe était constitué principalement  de Canadiens, ils eurent presque la totalité des pertes.

Les généraux prirent note des problèmes qu’ils connurent et réalisèrent qu’ils n’étaient pas pret à un débarquement d’envergure. Ce massacre amena les modifications nécessaires pour les débarquements de Sicile et de Normandie tant qu’à l’entrainement des troupes qu’aux véhicules spécialisés lors des débarquements.

Revenons à nos moutons….

Dorothy Naughton et sa belle-soeur Agnès  étaient à Puys, près de la plage de Dieppe pour des vacances. Le matin du  4 août 1951 vers 4h00 ils entendirent des coups de canon, d’armes à feu et des cris. Elles étaient au beau milieu d’une bataille fantôme! Hantise résiduelle ?

Elles restèrent sans voix en entendant tout ce brouhaha et restèrent assises pétrifiées à écouter les combats.

Voici les évènements de la bataille avec la corrélation des bruits de combat que les deux dames entendirent….

Le 19 août 1942, à 04h00, l’artillerie et les bombardements aériens commencèrent à mettre en place un écran de fumée. Les destroyers allemands et alliés échangèrent des tirs. Cinquante minutes plus tard, à 04h50, le débarquement fut reporté ; les tirs et les bombardements ont cessé.

À 04h50, le 4 août 1951, Dorothy et Agnès ont perçu une baisse d’intensité des combats de cette la bataille fantôme.

À 05h07, le 19 août 1942, des péniches de débarquement ont pris d’assaut les plages de Puys et les Allemands bien préparés arrêtèrent les Canadiens. Les combats reprirent : les destroyers ont bombardé des bâtiments et les avions ont repris leurs bombardements.

À 05h07, le 4 août 1951, Mme Naughton et sa belle-sœur ont de nouveau entendu le tonnerre des canons et des bombes et, en arrière-plan, l’agonie des hommes.

À 05h50, le 19 août 1942, la Royal Air Force reçoit des renforts et recommence à combattre les avions de chasse allemands.

À 05h50, le 4 août 1951, Dorothy et Agnès ont entendu un bourdonnement d’avions ; elles ne les ont pas vu…

Voici les livres sur le sujet que je vous recommande vivement:

> Auteur: Émile Tizané, ? Le Mystère des maisons hantées

> Auteur: Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ? Mystères en Normandie

> Auteur: Désiré Laberte, ? Maisons hantées en Normandie

> Auteur: Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ? Faits divers insolites en Normandie

> Auteur: René Le Tenneur, ? Magie, sorcellerie et fantastique en Normandie

> Auteur: Didier Audinot, ? Les Lieux de l’au-delà

> Auteur: Camille Flammarion, ?Un château hanté du calvados

Autre source : paris-normandie.fr / leblogdeletrange.free.fr / documystere.com

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