Les lieux hantés dans le département de l’Eure !

D’après la légende, l’abbaye de Mortemer serait la plus hantée de France. Des fantômes y rodent depuis des siècles et les lieux seraient imprégnés d’une étrange atmosphère.

L’Abbaye de Mortemer

Plusieurs légendes sont actuellement attachées à l’abbaye qui s’est vu attribuer le titre « d’abbaye la plus hantée de France ». Un exorcisme s’y serait déroulé en 1921 et un ouvrier agricole aurait été terrorisé par des bruits nocturnes dans les années 1960.

À partir de 1985, date de la création du musée des légendes et fantômes dans les sous-sols de l’abbaye, surgissent plusieurs légendes : apparition d’une dame blanche qui serait le spectre de Mathilde l’Emperesse, rencontre d’un métayer avec une garache qui était sa propre femme, présence d’un goublin prenant l’apparence d’un chat, apparition dans les forêts des alentours des fantômes des quatre moines massacrés pendant la Révolution et propriétés matrimoniales attribuées à l’ancien lavabo des moines, rebaptisé « fontaine des Célibataires ».

Bien que ces légendes, publiées dans un petit ouvrage en 1986, soient largement reprises dans des ouvrages récents sur les fantômes, dans les blogs consacrés au paranormal, voire dans des émissions de télévision, on n’en trouve aucune trace antérieure à la mise en avant de la hantise du site par ses propriétaires à partir de 1985. L’abbaye de Mortemer fut au cœur de l’actualité paranormale dans les années 1990, lorsqu’une journaliste du nom de Muriel Motte prétendit avoir photographié, à plusieurs reprises, un spectre hantant les ruines la nuit. En octobre 2011, une équipe de l’émission de télévision RIP démystifie le cliché en démontrant qu’il ne s’agit que d’un effet de paréidolie des restes du transept de l’abbatiale, éclairé par un projecteur.

L’église d’Incarville

Depuis de nombreuses années, l’église Saint-Pierre d’Incarville fait l’objet de nombreuses spéculations de la part des adeptes des phénomènes paranormaux. À tort ou à raison, il se dit que la bâtisse serait hantée par le fantôme de l’abbé René Delamare (1880-1948),parfois aussi dénommé Gilbert Delamare. Sa tombe se trouve d’ailleurs à l’intérieur de l’édifice.

L’homme a marqué son époque : curé de la paroisse de 1929 jusqu’à sa mort, en 1948, et guérisseur, il pratiquait la radiesthésie, un procédé qui permettrait de détecter des radiations. Cette pratique l’a conduit, en 1931, au forage d’un puits artésien de tout de même 904 mètres de profondeur dans la commune.

L’Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard

Dans le cadre enchanteur de la vallée de l’Andelle, il était jadis une communauté de femmes consacrée à la prière et à la méditation. Fondée en 1190 au pied d’une source miraculeuse, « la fontaine qui guérit », et rattachée à l’ordre de Citeaux en 1207, l’abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard, à Radepont, a été achevée en 1253.

Malgré les sévices de la Révolution de 1789 et l’utilisation des pierres pour construire la filature toute proche, les bâtiments subsistants en font un des plus beaux chefs-d’œuvre de l’architecture gothique anglo-normande du début du XIIIe siècle, où la rigueur cistercienne prend toute sa pureté.

Mais l’abbaye, c’est aussi une histoire chargée et des faits insolites qui contribuent à auréoler le lieu de mystères… Certains assurent même avoir ressenti une ou plusieurs « présences ». Que sait-on vraiment de cet endroit.

L’ancienne commanderie des Templiers

Le manoir de Ste Genevieve des Brumes, a Bouchevilliers, a la frontière de l’Eure et de la Seine Maritime, a pour réputation d’être un des lieux les plus hantés de France. L’endroit est étrange et fascinant, surtout vers le soir, le manoir a longtemps eu la réputation d’être un centre de magie noire, un endroit maudit.

Daniel Reju écrit a propos de la demeure :  » aucun propriétaire n’a pu se maintenir très longtemps a Bouchevilliers : faillites, décès, difficultés de santé, qu’ils soient cultivateurs ou qu’ils viennent de la ville, la vieille demeure semble les rejeter systématiquement, comme s’ils avaient violé un sanctuaire, comme si les murs, saturés d’horreur, ne pouvaient plus tolérer nulle présence humaine… »

Les manifestations spectrales ont lieu principalement de nuit, et sont aussi bien auditives que visuelles. On peut ainsi entendre des coups et des sons de cloches venus de nulle part, a l’intérieur du manoir. Parfois, un souffle glacial provenant de certains murs, notamment celui jouxtant l’escalier qui mène a la grande salle du premier étage. Tandis qu’a l’extérieur, dans la partie nord du domaine, on peut voir un cercueil fantôme qui erre, évoquant un sarcophage égyptien. Parfois, on peut même voir, en plein jour, la procession de 3 moines fantômes : ils apparaissent sur les rives de l’Epte et se dirigent lentement vers l’église, pour ensuite s’évanouir dans l’air.

Un fantôme féminin, le visage pâle, les traits tirés, aux longs cheveux diaphanes, se manifeste aussi parfois. Le bois est hanté, la nuit de Noël, par le spectre d’Isabelle de Bouchevilliers, morte la nuit de Noël 1470. Parfois, les jours d’orages, on entend les cris d’horreur et les appels désespérés d’un certain Nicolas Fignere, qui fut assassiné au Valmont.

Le secret du Manoir

La tradition locale rapporte qu’au lendemain de l’arrestation des Templiers, un convoi de chevalier du Temple vint a Bouchevilliers. Ils se seraient livré a d’énigmatiques travaux de maçonnerie dans les sous terrains du manoir, a partir du pigeonnier de la cour centrale, pour y enfouir un mystérieux dépôt. On dit que 50 d’entre eux, ceux qui s’étaient chargés directement des travaux, furent murés avec les coffres. S’agit il d’une simple d’une simple légende ? Difficile a dire. Toutefois, le château semble intéresser beaucoup de personnes, qui font en sorte de ne pas trop manifester leur présence. Ainsi, un ancien propriétaire du manoir révéla qu’il avait souvent remarqué, a la nuit tombée, des voitures qui venaient stationner, phares éteints, devant le chanteau.

Fréquemment, il retrouvait, au matin, des traces du passage de visiteurs nocturnes. Il reçût également de nombreuses visites d’officiers de polices, venus, sans raison, lui rappeler qu’il tait interdit d’entreprendre des fouilles sans autorisation. Il apprit aussi, de source sure, que de hauts fonctionnaires et des personnalités politiques s’intéressaient de pers a Ste Genevieve des Brumes.

La pharmacie ensorcelée

En décembre 1929 et janvier 1930, des faits pour le moins étranges, voire surnaturels, se seraient déroulés à la pharmacie de Saint-Georges-du-Vièvre, entre Bernay et Pont-Audemer. Objets divers et bocaux qui volent dans l’officine, caisses qui s’ouvrent seules : autant d’événements inexplicables qui pourraient prêter au doute, à la peur ou au sourire, selon les convictions de chacun. Mais pour ce qui est du doute, toujours légitime en pareil cas, les nombreux témoignages et l’enquête de gendarmerie de l’époque donnent un certain crédit à cette histoire de… pharmacie ensorcelée.

Faits anormaux

Le 29 janvier 1930, les gendarmes à pied Marcel Dumortier, Paul Martin et Marcel Luickx entendent une déposition peu banale, celle d’Aimé Gourlin, pharmacien de 58 ans installé à Saint-Georges-du-Vièvre.

Ce dernier témoigne que « des faits anormaux se sont passés chez moi du 10 au 28 décembre 1929, ayant recommencé le 3 janvier après une trêve de six jours ». Parmi ces faits, «un tuyau de poêle qui tombe par trois fois sans raison, des boites de pastilles et de cachets qui sont tombées devant la bonne quand elle sortait de la salle, et plusieurs fois ensuite, deux bocaux tombés à une demi-heure d’intervalle, puis cinq ou six bocaux encore tombés au cours de la journée ». La liste s’allonge, toujours plus étonnante : « Un bocal contenant 2kg de naphtaline a contourné un meuble pour venir se briser à 2 ou 3 mètres du point où il aurait dû normalement tomber. J’ai rangé des bocaux dans une caisse pour les préserver et j’ai posé dessus un sac de 5kg. Dans l’après-midi, le sac s’est soulevé pour laisser passer un bocal qui s’est cassé au milieu de la pièce. » Suivent trois pages d’un témoignage édifiant.

La petite bonne

Dans ce petit bourg rural de 648 âmes, où les « sorciers » et « jeteurs de sort » ont encore pignon sur rue à cette époque, la gendarmerie, elle, s’efforce de recouper ses informations. Mais les témoignages concordent dans l’étrange et le surnaturel. Alphonse Lhermitte, menuisier de 55 ans, raconte la chute d’un mortier de 20 kg ; une couturière, Mme Deshayes, qui vient effectuer des travaux tous les jeudis dans la pharmacie, évoque « un placard s’ouvrant sans raison et des bocaux, mortiers tomber à terre » Une dizaine de témoignages similaires sont recensés.

Un sort jeté sur la bonne ?

Un point commun à tous ces événements est relevé : la petite bonne de 17 ans, Andrée Foutel, est, à chaque fois, dans une des pièces voisines de celle où les objets s’animent. Et quelques langues se délient. Il semblerait que la jeune bonne se soit attiré l’ire d’une autre jeune femme de 20 ans, la demoiselle S.B. qui, parait-il, aurait été vue lire un livre de magie noire… Un sort aurait-il été jeté sur Andrée Foutel afin de la discréditer auprès de son employeur ? C’est ce que la rumeur villageoise avance. Mais quand le pharmacien renvoie sa bonne, une chose est avérée, c’est que les phénomènes anormaux cessent aussitôt.

Et si tant de traces de témoignages ont été conservées, c’est que la jeune S.B. porta plainte pour diffamation, ce qui entraîna l’audition évoquée plus haut du pharmacien et des divers témoins. Finalement, l’affaire fut classée. Mlle S.B. retrouva sa bonne réputation et le pharmacien le calme dans son officine.

Aimé Gourlin, le pharmacien, n’était pas le genre d’homme à croire au surnaturel, ce qui rend son témoignage d’autant plus singulier.

« C’était un pharmacien, un homme de science pour l’époque, confie Étienne Leroux, arrière-petit-fils d’Aimé Gourlin, et actuel maire de Saint-Georges-du-Vièvre. Il ne croyait pas trop au surnaturel mais là, par la force des choses, il a été amené à se questionner. Et puis, il y a eu tous ces témoignages recueillis par la gendarmerie. On n’est pas dans le ouï-dire, même si c’est difficile à croire. »

Dans la famille, cette histoire de bonne est restée : «Tant qu’elle était là, il y a eu des soucis, explique Étienne Leroux. C’était très certainement une histoire de jalousie entre bonnes. Mais dans la famille, cela n’a jamais été un grand débat. » plutôt un sujet de gêne. Également descendant du pharmacien, Thomas Gourlin se souvient avoir appris l’histoire alors qu’il avait 8 ou 9 ans : « Il y avait un document qui circulait dans la famille, écrit par le fils d’Aimé Gourlin, qui racontait cette histoire. Et ma grand-mère, qui était catholique, très croyante, m’avait dit qu’il ne fallait pas en parler, qu’il fallait oublier. On sentait bien que les anciens, ça les gênait, cette histoire. Étant gamin, ça m’avait quand même marqué.»

La pharmacie existe toujours aujourd’hui.

Pascale Bailly en est la propriétaire depuis 1990. Et la pharmacienne le confirme : « Depuis que je suis ici, il ne s’est absolument rien passé d’anormal. » D’un autre côté, si l’officine compte bien plusieurs employés, il n’y a pas de petite bonne dans ses rangs…

Château-Gaillard

On dit souvent que les âmes reviennent tourmenter les lieux où elles ont souffert. Des promeneurs noctambules ont ainsi aperçu la silhouette de Marguerite de Bourgogne, entre les ruines de Château-Gaillard. La forteresse féodale, dans la commune des Andelys dans l’Eure, offre un visage idéal pour les histoires étranges avec ses ruines et sa brume récurrente. En 1305, alors fille du duc de Bourgogne, Marguerite épouse Louis, roi de Navarre et futur Louis X. Mais en 1314, elle est accusée d’adultère et fut étranglée sur ordre, dit-on, de son époux. Depuis, elle hanterait les vestiges de la demeure, démantelée pierre après pierre sous Henri IV et ses successeurs.

Les sources : Wikipédia / paris-normandie.fr / Objets étranges / linternaute.com

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