La librairie hantée d’Édimbourg

Cette histoire étrange, se passe dans la belle ville d’Édimbourg
Tantot sèvère dans ces pierres brutes et sombres, tantot souriante et magnifique sous le soleil généreux entre deux averses.
Un pays semblable à la Bretagne, où il fait beau plsuieurs fois par jour. C’est ma tante qui me l’a racontée un soir devant une pinte de bière un soir dans un pub enfumé et surbondé.
Quand elle était encore étudiante, elle avait l’habitude d’aller dans une vieille librairie dans une petite rue dont j’ai oublié le nom. Un après-midi, alors qu’elle cherchait un livre dans les rayons, sa recherche distraite l’emmena dans le fond de la boutique, là où un étroit labyrinthe de bibliothèques collées entre elles, accueillait des livres par centaines.

Au carrefour de cette étroite allée elle s’arrêta net devant un vieil homme ratatiné par le temps et portant une casquette. cet homme semblait ignorer sa présence et ne bougeait pas de sa place, regardant les livres, l’empechant ainsi de poursuivre sa progression aventureuse et de rejoindre la dernière rangée de bibliothèques derrière lui, qui marquait un cul de sac. Intriguée de ne pouvoir avancer, alors que l’autre ne s’excusait pas d’encombrer le passage, quelque peu perturbée, elle s’en retourna rendre compte de ce qui se passait à l’employé à l’entrée pour qu’il fasse régner un peu d’ordre et de civilité dans son magasin.

Dans la conversation, elle lui expliqua comment il était en une courte description : vieux, le visage constellé de rides profondes, un peu jaune, habillé avec de vieux vêtements, une casquette couverte de poussière sur la tête…Il ne passait pas inaperçu…et ne laissait pas passer les autres entre les rayons…

« – Non, désolé Mademoiselle, non, je ne vois pas. Je viens d’ouvrir la librairie juste cet après-midi et vous êtes la première personne à entrer ici et je n’ai pas quitté mon poste une seconde, or il n’y a qu’une seule entrée. Il ne devrait y avoir personne ici.
– Moi je vous dit qu’il y a quelqu’un et que ce monsieur m’empêche de chercher mes livres.
– Ce n’est pas possible. Obligatoirement, je l’aurais vu, il serait passé devant moi, d’ailleurs, venez, nous allons le constater immédiatement, dit-il en fermant à clef la boutique afin qu’elle le croie. »

Ils parcoururent toutes les allées, les moindres recoins de l’endroit sans rencontrer âme qui vive… Les lieux étaient déserts.
Revenus à la caisse, Avril, c’était son nom, se demordait pas de ce qu’elle avait vu, cette rencontre fortuite avait bel et bien eu lieu. Ne pouvant s’expliquer ce qui c’était passé, elle voulait des réponses, elle voulait comprendre! Alors à force de discuter, de décrire le vieillard, le libraire replongea un instant dans ses souvenirs en écoutant la jeune femme qui lui offrait une description animée et détaillée. Il se dit tout à coup que ce vieux bonhomme qu’elle venait de voir ressemblait en tous points à l’ancien propriétaire des lieux, qui lui avait vendu cettte boutique depuis un certain temps déjà, peu avant de mourir.

Comme les Ecossais croient aux histoires de fantômes, ils en restèrent là.
Elle revint plusieurs fois dans la librairie, avec un mélange bien compréhensible d’appréhension et de curiosité de revoir le fantôme, qui ne réapparut jamais plus…

Author: admin

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