Hôtel du louvres à Valogne

Cet hôtel est réputé pour ses phénomènes paranormaux. Il est chargé d’histoire…

J’ai pu lire les commentaires que les clients laissent après un séjour : Horrible sensation dans cet hôtel, les bruits, le variations de température et je ne sais quoi qui fait bouger la lampe. En plus le parquet craque et compagnie, rien de tel pour angoisser pendant toute la nuit. En plus ce n’est vraiment pas confortable, on a l’impression d’un low cost, résultat, on aurait sans doute mieux dormi dehors (…)

Le client en plus d’être mécontent sur le confort, d’autres par les heures interminables du service aux repas, il mentionne surtout les variations de températures et d’autres faits étranges.

« Le Grand hôtel du Louvre est-il hanté ? » se sont demandés Hervé Tabourin et Frank Lebastard, ses propriétaires, lorsque des clients leur ont affirmé avoir aperçu la silhouette de Jules Barbey d’Aurevilly à la fenêtre d’une des chambres de l’hôtel. Hôte célèbre de l’établissement, l’écrivain qui y séjourna à la fin du XIXe siècle s’inspira directement du lieu pour situer le décor d’une nouvelle de son recueil Les Diaboliques, intitulée Le Rideau cramoisi. Aujourd’hui encore, la chambre n° 4 avec sa cheminée et ses boiseries de style Louis XV, où logea le grand auteur est disponible à la location. Et, c’est dans cette chambre que d’autres phénomènes paranormaux, comme des déplacements nocturnes d’objets usuels, ont été signalés par d’autres clients.

Cet hôtel était un relais de poste vers le 12ème siècle et il fut transformé en auberge au 18ème siècle. Au 19ème siècle, le célèbre écrivain Jules Barbey d’Aurevilly y a séjourné pendant un temps. Il était fasciné par le paranormal et aurait pratiqué le spiritisme, plus particulièrement dans la chambre n°4 de l’hôtel. Aujourd’hui, plusieurs faits ont été rapportés, une silhouette aurait été vu à la fenêtre du grenier et des objets se seraient déplacés tout seul.

L’équipe d’enquêteurs paranormaux RIP y a fait son premier épisode de la saison 3, je n’ai pas encore vu l’épisode pour ma part. L’équipe prend connaissance des lieux et décident de cibler plusieurs chambres pendant leur enquête. Ils dormiront directement sur place et l’enquête se fera en deux parties.

Une fois une place, Mariana rencontre les propriétaires et parlent, ensemble, du passé du bâtiment. Les propriétaires parlent, notamment de la silhouette, qui serait celle de Jules Barbey d’Aurevilly. Dans la chambre n°4, une cliente a retrouvé sa trousse de toilette déplacée, alors que personne n’était entré dans la chambre. Ils racontent, également, qu’une serveuse panique quand elle se retrouve seule dans le bâtiment. Mariana apprend qu’un certain Guillaume a été assassiné dans le bâtiment, mais il n’y a aucune précision sur le lieu exact. Elle apprend, aussi, que l’ancienne propriétaire est décédée dans la chambre n°8.

Une fois le matériel placé, l’équipe part manger un morceau. En revenant, ils découvrent que la caméra qui est dans le couloir, près de la chambre n°16, a bougé. Ils regardent les enregistrements et la caméra bouge beaucoup. Pourtant, il n’y a personne dans le bâtiment à ce moment-là. Ils cherchent plusieurs explications, mais n’en trouvent aucune. Il aurait fallu toucher la caméra pour qu’elle bouge de cette façon.

 

Voici l’histoire et ses occupants , peut être une façon de comprendre pourquoi quelques âmes perdues y séjournent encore…gratuitement.

Les nombreux vestiges d’époque médiévale et Renaissance visibles parmi les bâtiments de l’hôtel du Louvre attestent l’ancienneté de son implantation. Sa première mention en tant qu’auberge remonte au 25 aout 1707, date de l’assassinat de Guillaume de Hennot, écuyer, qui résidait alors sur place. Le 8 novembre de la même année, est relaté dans les sources judiciaires l’arrestation « au milieu de la ville de Valognes » de Nicolas Samuel, sieur de Basmond, notaire royal et apostolique, qui, condamné pour « fausseté bien prouvée » fut conduit aux prisons de la ville.

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On apprend alors que l’huissier « s’étant présenté à la porte des prisons, ayant même frappé et appelé inutilement le concierge qu’on voyait par la fenêtre, il fut réduit d’autant plutôt à conduire Basmond à l’hôtellerie du Louvre que Basmond faisoit des signes à ses amis qui passoient dans la rue, et au peuple qui s’attroupoit, et faisoit craindre quelque émotion ». A la suite, est relatée l’intervention de Jean René de Cussy, noble local de quelque envergure et commandant de la garnison du lieu, qui accompagné de soldats et « sous prétexte d’y rendre visite au sieur de Senecey, gentilhomme de ses amis qui y logeoit », y organisa une sorte de coup de main contre les représentants de la justice, l’un d’eux se trouvant même percé à la cuisse d’un coup d’épée, et serait parvenu ainsi à libérer le sieur de Basmond, « son homme d’affaire ». (cf. René GUILLARD, Histoire du Conseil du Roy depuis le commencement de la Monarchie, Paris, 1718, p. 796 et suivantes).

En 1719 est à nouveau cité « la maison où pend l’enseigne le Louvre », lieu de résidence de Jean-Baptiste Morgan, conseiller du roi. L’édifice est ensuite régulièrement mentionné lors de ventes ou d’inventaires après décès (en 1726, 1744, 1770, 1793 …). Outre une auberge, le Louvre abritait depuis le XVIIIe siècle un relais de diligence et un relais de poste aux chevaux. L’appellation « Hôtel du Louvre » est commune à un grand nombre d’autres relais de poste, sur tout le territoire français. Leur origine pourrait remonter à l’institution même du service des postes royales, sous le règne de Louis XI.

On relate que Marie Dorothée Desprez, veuve de Richard Marguerie et héritière en 1781 de la charge de maître des postes, y cacha à la Révolution plusieurs prêtres réfractaires. Elle fut sur le tard une proche du médecin Félix Vicq d’Azir, qui déclarait dans un acte du 22 mai 1795 vivre chez elle « mais seulement pour y résider, y boire et manger à titre de pensionnaire ». Notons qu’il s’agit ici du père du célèbre Vicq d’Azir, qui fut membre de l’Institut et médecin personnel de la reine Marie-Antoinette.

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On dispose pour le XIXe siècle de nombreuses précisions sur la vie de cet établissement et sa clientèle. En aout 1830 il hébergea notamment la garde particulière du roi Charles X, logé dans une demeure voisine, lors de son départ vers l’exil. Alexis de Tocqueville y établit son bureau de campagne lors des élections législatives, de 1837 à 1848, et y tenait ses permanences de député. Son hôte le plus célèbre reste toutefois Jules Barbey d’Aurévilly, qui y séjourna en 1871 puis y déjeuna régulièrement de 1872 à 1887. L’écrivain s’est directement inspiré du lieu pour situer le décor d’une nouvelle de son recueil Les Diaboliques intitulée « Le Rideau cramoisi ». Nous avons conservé certaines de ses notes de frais, indiquant un net penchant pour le rhum en carafe… La réputation culinaire de l’hôtel du Louvre est du reste soutenue par divers témoignages : En 1854, l’anglais John Murray écrivait, dans son Handbook for Travellers in France : « Valognes. Hôtel du Louvre, kept by M. Guetté, one of the best cooks in France ». L’appréciation est confirmée par un autre guide de voyage, indiquant la même année que le Louvre était alors « renommé pour sa bonne cuisine et ses andouillettes, dites andouillettes de Valognes » (Guide classique du voyageur en France et en Belgique, Paris, 1854).

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La façade comprend trois niveaux d’élévation plus un étage de combles et se développe tout en longueur, sur un total de treize travées ordonnancées. En position latérale, au bas bout de l’édifice, une haute porte cochère mène vers la cour des communs, qui abrite des écuries, un très vaste hangar à diligences et d’autres dépendances. Si la façade sur rue constitue une élévation homogène, caractéristiques des grandes demeures valognaises de la fin du XVIIIe siècle, l’analyse de l’édifice permet toutefois d’identifier les vestiges de deux constructions antérieures, initialement distinctes.

Le raccord entre ces deux entités primitives est marqué côté rue par un net décrochement et s’observe aussi dans la structure interne du bâtiment. La partie droite conserve un escalier droit datant du milieu du XVIIe siècle et intégrait initialement un passage couvert ouvrant côté rue par une porte massive, d’aspect médiéval. La partie droite, étendue sur neuf travées, est cependant celle qui présente les éléments architecturaux les mieux préservés et les plus anciens. Elle présente encore, côté cour, sa tour cylindrique d’escalier en vis, dont la toiture en poivrière couverte de lauses de schiste abrite une petite volière à pigeons. Plusieurs éléments datant de la même période – cheminée monumentale de la cuisine, consoles prismatiques soutenant les poutres et portes à encadrements chanfreinés – subsistent à l’intérieur de l’édifice et permettent d’identifier une phase d’occupation remontant au second tiers du XVIe siècle.

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A l’étage, toutes les chambres ont en revanche été réaménagées au XVIIIe siècle. Elles ont conservé pour certaines leur cheminée et leurs boiseries de style Louis XV, en particulier la chambre n°4, qui fut dit-on occupée par Barbey d’Aurevilly.

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La salle de restauration et la salle de bar du rez-de-chaussée ont été entièrement refaites dans les premières décennies du XXe siècle, suite probablement à un incendie survenu en 1885 (Dans un courrier du 21 février 1885 adressé à Mme de Bouglon, Barbey indique que l’hôtel avait subi, cette année là, un important incendie, provoqué semble t-il par les éclairages au gaz de M. Maréchal, propriétaire des lieux ; Correspondance générale, vol. IX, Paris, 1989, p. 141). Le décor de miroirs couvrants fut ensuite complété, dans la petite salle, par un ensemble de panneaux peints sur toile signé de la main d’Alice Courtois, décoratrice parisienne qui dessina également l’ameublement. Ces panneaux peints datant des années 1920 figurent des monuments du patrimoine local (gare maritime de Cherbourg, Grand Quartier de Valognes, Cour de Flottemanville-Bocage…).

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D’autres vestiges d’habitats anciens sont visibles parmi les communs, à l’intérieur de la cour, où plusieurs ailes et corps de bâtiment forment un ensemble complexe et très enchevêtré. On distingue en particulier, au nombre de ces dépendances, un vaste hangar à diligence du XIXesiècle, affecté aujourd’hui à un usage de garage. Deux boxes à chevaux, jointifs, abritaient les étalons servant à tracter l’omnibus de l’hôtel, avec lequel on faisait jadis la navette jusqu’à la gare de chemin de fer.

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A l’étage du hangar subsistent un séchoir à linge, avec ses claustras en bois, ainsi que l’ancienne sellerie, pratiquement intacte. La serre située sur l’arrière des écuries a perdu en revanche son vitrage et son ancien chauffoir. Ces différentes constructions, partiellement édifiées en brique, semblent de peu postérieures à 1885.

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L’hôtel du Louvre est inscrit au titre des Monuments historiques depuis mars 2012.

Author: admin

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