François Brune et la réincarnation

En septembre 2010, le théologien François Brune a été interviewé par la revue Parasciences sur différents thèmes. il répond à la question: Une question récurrente : Que pensez-vous de la réincarnation ?

François Brune, né le à Vernon dans l’Eure, mort le , est un ancien prêtre catholique français devenu orthodoxe à la fin de sa vie. Il est l’auteur de nombreux ouvrages concernant la théologie, la spiritualité, la vie après la mort et le paranormal en rapport avec la foi catholique.

Vous venez de publier « Mes entretiens avec les morts ». Vous dîtes que ce livre sera sans doute le dernier, nous imaginons qu’il est donc très important pour vous…

Père François Brune : C’est une sorte de synthèse.

Ce livre est le fruit de mes recherches et de mes contacts personnels avec l’au-delà.

Il met aussi en avant le lien entre la foi et les avancées de la science.

La première partie est dédiée à mes conversations, notamment celles qui sont, avec mon frère, réalisées par le biais de l’écriture automatique et de la Transcommunication Instrumentale (TCI).

Le reste du livre est consacré aux messages de Pierre Monnier, un jeune officier mort durant la première guerre mondiale et de Roland de Jouvenel, un adolescent emporté par la maladie, à l’âge de 15 ans en 1945.

Leurs lettres sont extraordinaires.

Vous savez, nous recensons des milliers de témoignages provenant de l’au-delà.

Mais force est de constater que la plupart de ceux-ci n’ont pas grand intérêt.

Les écrits de Pierre Monnier et de Roland de Jouvenel ont une très haute valeur intellectuelle et spirituelle.

C’est pourquoi j’ai décidé de les mettre à l’honneur.

Ils contiennent tout.

Dans « Mes entretiens avec les morts », vous consacrez un chapitre aux contacts établis avec votre frère, décédé en 2006. Comment ce dialogue entre terre et ciel a-t-il évolué entre vous ?

Père François Brune : Il y a eu cinq entretiens entre mon frère et moi.

Dans le premier, établi un mois et quatre jours après sa mort, étaient présentes des personnes qui ne connaissaient pas du tout ma famille.

Christophe Barbé, médium, recevait les messages en écriture automatique dans une pièce.

Dans une autre salle distincte, nous étions un petit groupe à recevoir la voix de mon frère, via un magnétophone. Henry Vignaud, medium bien connu, était aussi à nos côtés.

Mon frère a dit : « J’apprends très vite ici, mais il faut être patient. Je ne sais être encore à deux endroits à la fois. Oui, priez pour moi, je suis vivant ! »

J’ai éprouvé une joie profonde, lors de ce premier rendez-vous.

J’ai été préparé à ces contacts, grâce à la connaissance de la vie des Saints.

Vous savez, quand Dieu le permet, les Saints ou les défunts peuvent entrer en contact avec les êtres restés sur terre.

Dès le deuxième contact, le discours de mon frère a évolué.

Il m’a expliqué : « Maintenant, je comprends l’importance de la spiritualité, ce que je ne pouvais pas faire sur terre. Avant, je ne comprenais pas le sens de ta dévotion. Maintenant, la spiritualité est devenue ma force ».

Il a également ajouté : « Je t’aime plus ».

De son vivant, je précise que mon frère était croyant mais un peu « comme ça ».

Quand je lui proposais de lire des ouvrages, il me disait :

« Tu y crois toujours ? Bon ça me suffit, ne m’en dis pas davantage »

Maintenant, il se trouve dans la spiritualité et l’amour.

Dans les derniers contacts, nous avons invité des amis à poser leurs questions. Nous nous sommes arrêtés à cinq communications, car l’essentiel avait été dit. Il a transmis des messages à ses filles. Mon frère continue son évolution. Il faut toujours remercier Dieu pour ses contacts. Il les autorise s’ils sont motivés par des raisons profondes. Nous avons notre vie à mener dans ce monde. Il ne faut donc pas abuser de ces séances avec l’Au-delà.

Votre livre repose aussi, en grande partie, sur les témoignages de deux jeunes hommes : Pierre Monnier et Roland de Jouvenel. Qui sont-ils ? Pourquoi avoir mis en lumière leurs paroles venues de l’au-delà ?

Père François Brune : En tant que prêtre, je me rendais bien compte que mes semblables ne croyaient plus vraiment en la survie après la mort.

L’église catholique vient de traverser une crise épouvantable. Il y a eu une période où la foi chrétienne a failli disparaître dans la théologie. Or, je savais que cet au-delà existait. Depuis des dizaines d’années, nous sommes témoins de ces expériences aux frontières de la mort, que connaissent des gens en situation de relaxation, de grande fatigue ou de mort imminente.

Nous avons aussi tous ces messages du monde invisible, reçus par le biais de la TCI, de l’écriture automatique et des médiums spirites. En lisant énormément sur ces sujets de vie après la mort, j’ai découvert que le philosophe et historien Jean Prieur, à qui je dois beaucoup, s’était lui-même intéressé à Pierre Monnier et à Roland de Jouvenel. Les textes de ces deux messagers de l’au-delà, sont d’une très grande beauté, d’une extrême profondeur. Pierre Monnier est décédé lors de la première guerre mondiale, à l’âge de 23 ans.

Lors d’une réunion de famille, après son décès, le téléphone a sonné. Une cousine germaine a décroché. Puis elle est revenue dans le salon, bouleversée. Les autres membres de la famille, lui ont demandé ce qu’elle avait.

Elle leur a dit : « c’était Pierre au téléphone. Il m’a dit : « Je suis vivant ! »

Quelque temps après, la mère de Pierre a entendu directement la voix de son fils.

Il lui a demandé de prendre un papier et d’écrire. Elle a attrapé une feuille et un crayon. Les textes ont commencé à venir.

Ces messages ont été réunis dans 7 tomes.

Les derniers messages de Pierre Monnier datent de 1937. Dans l’un de ceux-ci, il annonçait la seconde guerre mondiale… Roland de Jouvenel est né la même année que moi, en 1931 !

Il est mort d’une maladie mal soignée, en 1946. Il avait 15 ans. Sa mère était reporter et romancière. Elle était une maîtresse femme. Elle s’est notamment retrouvée au Rio de Oro pendant la conquête espagnole. Elle n’était pas du tout une mystique !

C’est de l’au-delà que Roland de Jouvenel a dicté à sa mère, six petits volumes, de 1946 à 1964. À travers les messages de son fils, cette femme a découvert que Roland allait seul dans les églises, de son vivant. Elle est restée réticente jusqu’à la fin de sa vie.

Son fils a dû multiplier les signes pour lui faire comprendre que l’au-delà existait réellement. Par cette communication, Roland de Jouvenel a conduit sa mère sur le chemin de l’approfondissement de sa foi.

Père François brune : Nous retrouvons, à travers ces messages de l’au-delà, l’essentiel de la foi chrétienne.

Pierre Monnier était d’une famille protestante.

Il confirme tous les éléments de la foi protestante, qui sont d’ailleurs en commun avec l’église catholique et orthodoxe.

Il complète malgré tout la religion protestante, en mettant l’accent sur l’importance de l’Eucharistie et sur le rôle de la Vierge. Pierre Monnier – et c’est là où il peut y avoir divergence entre ces messages du monde de l’invisible et notre religion – accuse l’église d’une trahison par rapport au message du Christ.

Il croit en la divinité du Christ, au mystère de la Trinité, de l’Eucharistie.

Il est scandalisé par l’étroitesse et l’orgueil de l’église.

« Tout cela éloigne les hommes de Dieu », dit-il.

Ses critiques à l’encontre de notre église sont dures, mais souvent justes.

Pour vous, homme d’église et explorateur de l’invisible, quelle est votre perception de l’au-delà ?

Père Francois Brune : L’au-delà est un monde complexe.

Le Christ le disait : « Il y a bien des demeures dans le royaume de son Père ».

Nous continuerons à évoluer, mais nous sommes encore loin !

Il faut apprendre à aimer de manière inconditionnelle.

Tout ce que nous savons, c’est que nous irons d’étape en étape.

Certains se bloqueront.

C’est là l’un des dangers de l’au-delà : parfois, nous prendrons des chemins de traverse qui ne nous mènerons pas très loin.

Mais nous ne serons pas malheureux pour autant.

L’au-delà est finalement à l’image de notre cheminement sur terre.

Certains seront prêts à se contenter d’un tout petit bonheur dans l’au-delà.

D’autres auront, par contre, un besoin d’infini.

Cinq ans après sa mort, Roland de Jouvenel a dit à sa mère :

« N’essaie plus de te représenter mon corps et le monde qui m’entoure,

il n’y a plus que l’infini dans l’infini et le tout dans le tout ».

Le fini que nous sommes n’en finira jamais de s’élargir, de s’étendre, de se remplir de l’infini !

Extrait « Mes Entretiens avec les morts ».

Message de Roland de Jouvenel à sa mère : « La mort n’est qu’un changement de rythme. L’énergie libérée de la matière est plus puissante que la matière dont elle sort.

L’âme libérée de son enveloppe charnelle produit, elle aussi, une énergie dont la force est illimitée.

Pendant la vie humaine, parfois, des éclairs de cette énergie s’échappent de vous. Instants brefs qui ne peuvent se produire qu’au moment où le corps entre en somnolence.

La méditation contemplative est un engourdissement propice à la libération de ce tourbillon énergétique. » 21 septembre 1956.

Pour vous, homme d’église et explorateur de l’invisible, quelle est votre perception de l’au-delà ?

Père Francois Brune : L’au-delà est un monde complexe.

Le Christ le disait : « Il y a bien des demeures dans le royaume de son Père ».

Nous continuerons à évoluer, mais nous sommes encore loin !

Il faut apprendre à aimer de manière inconditionnelle.

Tout ce que nous savons, c’est que nous irons d’étape en étape.

Certains se bloqueront.

C’est là l’un des dangers de l’au-delà : parfois, nous prendrons des chemins de traverse qui ne nous mènerons pas très loin.

Mais nous ne serons pas malheureux pour autant.

L’au-delà est finalement à l’image de notre cheminement sur terre.

Certains seront prêts à se contenter d’un tout petit bonheur dans l’au-delà.

D’autres auront, par contre, un besoin d’infini.

Cinq ans après sa mort, Roland de Jouvenel a dit à sa mère :

« N’essaie plus de te représenter mon corps et le monde qui m’entoure,

il n’y a plus que l’infini dans l’infini et le tout dans le tout ».

Le fini que nous sommes n’en finira jamais de s’élargir, de s’étendre, de se remplir de l’infini !

Extrait « Mes Entretiens avec les morts ».

Message de Roland de Jouvenel à sa mère : « La mort n’est qu’un changement de rythme. L’énergie libérée de la matière est plus puissante que la matière dont elle sort.

L’âme libérée de son enveloppe charnelle produit, elle aussi, une énergie dont la force est illimitée.

Pendant la vie humaine, parfois, des éclairs de cette énergie s’échappent de vous. Instants brefs qui ne peuvent se produire qu’au moment où le corps entre en somnolence.

La méditation contemplative est un engourdissement propice à la libération de ce tourbillon énergétique. » 21 septembre 1956.

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Author: admin

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